De son nom Breton Enez Vriad, l'île de Bréhat est sans nul doute la plus célèbre des îles des Côtes-d'Armor.
Cette île bretonne accompagnée de quelques îlots voisins est une commune rattachée au canton de Paimpol. L'île de Bréhat compte environ 400 habitants pour une superficie de 309 ha.
Cette île magnifique bénéficie d'un microclimat en hiver, permettant de retrouver une diversité incroyable de plantes et de fleurs. La beauté des lieux, la facilité d'accès par vedettes depuis le continent, les rues sans voitures, font de Bréhat un endroit de visite très prisé en période estivale.
L'île de Bréhat est le premier site naturel classé de France !
L'île est en fait composée à marée haute de deux îles : l'île nord au relief de Landes et l'île sud plus fleurie; elles sont reliées par le pont Vauban (ou pont ar Prat).
Les roches à fleurs d'eau de l'île et de l'archipel de Bréhat forment des écueils dangereux, la navigation de plaisance y est particulièrement difficile et demande de solides connaissances maritimes.
quelques photos : http://www.images-de-bretagne.com/cotes-armor-ile-brehat.htm
jeudi 23 juin 2011
Embarquement à l' Arcouest
L'Arcouest abrite le port d'embarquement pour l'Île de Bréhat.
Sur cette pointe se trouve un certain nombre de maisons de scientifiques et d'intellectuels français (Charles Seignobos, Jean Perrin, Marie Curie, Irène Joliot-Curie,…), qui s'y installent à partir du début du XX° siècle. Les journalistes (reportage de Paris Match en 1939) en ont parlé sous le nom de « Sorbonne-Plage » beaucoup étant professeurs à la Sorbonne, ou encore Fort-la-Science.
Le physiologiste, Louis Lapicque, est le premier colon qui avec Charles Seignobos fait connaître et apprécier l'endroit : il fait construire sa maison en 1900 et revend progressivement à leurs amis des parties des landes qu'il a achetées alentour, et finalement c'est une trentaine de familles de scientifiques qui construiront des maisons dans le secteur (certaines appartiennent encore aux descendants), quelques noms de rue en témoignant.
C'est à la même époque qu'Eugène Schueller s'installe à l'Arcouest : dans sa maison, dominant la baie, sa fille et son gendre, Liliane Bettencourt et André Bettencourt reçurent le président Georges Pompidou et son épouse lors de leur voyage en Bretagne de juillet 1969.
Arrivée à Port Clos
Le Port-Clos est la porte d'entrée de Bréhat, et c'est notre premier contact avec l'île.
A la sortie de la vedette, nous débarquons sur un des 3 ponts du port selon la marée et pouvons commencer à admirer la couleur rosée des rochers.
Le Port-Clos est constamment sous la surveillance de Men Joliguet, une balise reconnaissable à son habillage de guêpe.
Le Bourg
A une dizaine de minutes à pied de Port-Clos, le bourg de Bréhat abrite quasiment tous les commerces de l’île ... Le bourg s’étale autour d’une jolie place, entourée de belles maisons de pierre. L’église Notre-Dame de Bréhat domine un petit cimetière et une grève.
Les décapités de Bréhat
Dans le bourg, le Café des Pêcheurs est au coeur d’une tradition connue sous le nom des « décapités de Bréhat ». Au début du XXème siècle, l’établissement, tenu par Mme Guéré, était un cabaret fréquenté par les nombreux artistes qui avaient pris racine sur l’île. La patronne, menaça l’un d’eux de lui couper la tête s’il ne réglait pas son ardoise ! Celui-ci peint son visage sur le verre et le donna à la patronne en affirmant que la valeur que prendrait le verre règlerait largement son ardoise ! Depuis cette date, les artistes ont pris l’habitude de peindre leur visage sur les verres du Café des Pêcheurs ... La collection compte aujourd’hui 200 verres !
Jeu scandinave à Bréhat
La Chapelle Notre Dame
La chapelle de la Corderie ou Notre-Dame de Keranroux (XVIIIème siècle), reconstruite en 1860 est la chapelle des gens de mer et contient de nombreux ex-votos de marins. Près de la chapelle, se trouvait jadis un calvaire portant la date de 1752 et détruit en 1975.
Une maquette de frégate de corsaires bretons nous rappelle l'histoire de la marine au XVIII ème siècle. La frégate était armée de 20 canons. En temps de guerre, l’Amiral de France délivrait une lettre de marque au capitaine pour partir à la course, l’autorisant ainsi à attaquer les bâtiments ennemis du Roi. Bâtiment rapide et maniable mais surtout polyvalent, capable d’éviter les écueils des mers du Ponants, de traverser les océans et de freiner par ses 20 canons la convoitise des ennemis de toutes natures attirés par leurs riches cargaisons, la frégate malouine possédait nombre d’atouts enviables.
Deux Îles à Bréhat !
Le pont Vauban (en breton « Pont ar Prad », pont de la prairie, ou « Penn ar Prad », le bout de la prairie) n’est en fait pas un pont, dans la mesure où l’eau ne circule pas dessous, mais une chaussée. A l’origine, on l’appelait d’ailleurs « Karpont ar Prad », le passage de charrette au bout de la prairie. La liaison des deux îles décidée par Vauban en 1695 pour des raisons de sécurité militaire, n’a vraisemblablement été réalisée que vers 1756 sous forme d’une digue édifiée à l’aide de pierres et de terre. A gauche du pont en direction du Paon, le port de la Corderie long de 1.200 m abritait encore en 1834 une quarantaine de bateaux de 50 à 100 tonneaux. C’était à cette époque le plus grand port bréhatin.
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